Musée d’Orsay - Paris, France
« ENFIN LE CINÉMA ! Arts, images et spectacles en France 1833-1907. ».

Auguste BERTSCH : Œuf de pou plein / Éclosion d'un pou / Œuf de pou vide, 1853-1857. Papier albuminé d'après négatif verre au collodion humide, photomicrographie. frSFP_0034im_EP_0059 / frSFP_0034im_EP_0060 / frSFP_0034im_EP_0061
- Spectre solaire, 1844. Daguerréotype, quart de plaque, image12,8x9,4cm / montage18,6x16,6x1cm. frSFP_0151im_DG_0011
- Spermatozoaires vivants de l'Homme, 1853-1857. Papier albuminé d'après négatif verre au collodion humide, photomicrographie, image13.8x11.8cm / support34.1x27.1cm. frSFP_0034im_EP_0036
- Œuf de pou vide, 1853-1857. Papier albuminé d'après négatif verre au collodion humide, photomicrographie, image16.1x13.3cm / support34.1x27.1cm. frSFP_0034im_EP_0059
- Éclosion d'un pou, 1853-1857. Papier albuminé d'après négatif verre au collodion humide, photomicrographie, image19.1x16.1cm / support34.1x27.1cm. frSFP_0034im_EP_0060
- Œuf de pou plein, 1853-1857. Papier albuminé d'après négatif verre au collodion humide, photomicrographie, image15.1x13.4cm / support34.1x27.1cm. frSFP_0034im_EP_0061
- La place Blanche (affiche "Louis XI"), "M BERTSCH", 1855. Papier salé d'après négatif verre au collodion, instantané (1/4 sec.), image21.4x18.1cm / support44.4x32.2cm. frSFP_0034im_EP_0003
- La place Blanche (affiche "Louis XI"), "M BERTSCH", 1855. Papier salé d'après négatif verre au collodion, instantané (1/4 sec.), image22.1x17.8cm / support44.4x31.1cm. frSFP_0034im_EP_0014
- La place Blanche (affiche "Louis XI"), "M BERTSCH", 1855. Papier salé d'après négatif verre au collodion, instantané (1/4 sec.), image21.4x18.4cm / support44.1x31.1cm. frSFP_0034im_EP_0015
- La place Blanche (affiche "Louis XI"), "MM BERTSCH et ARNAULT, INSTANTANÉ", 1855. Papier salé d'après négatif verre au collodion, instantané (1/4 sec.), image22.2x18.9cm / support42.3x30.3cm. frSFP_0034im_EP_0004
- Pouls d'un garçon de 9 ans, 1869. Papier albuminé, pulsographe, image3.6x8.6cm / support13.5x22cm. frSFP_0320im_EP_0001
- Passage artificiel de Vénus sur le soleil, 1874. Daguerréotype, image19,5cm / montage30x24,1x1cm. frSFP_0212im_DG_0001
- "Recherches sur le développement de la betterave à sucre, échelle 1/6, 24 aout 1885". Héliogravure Paul Dujardin, impr. Eudes, image23.4x15.9cm / support34.4x49.9cm. frSFP_0176im_EP_0006
- Plongeon, v. 1892. Papier albuminé d’après négatif au gélatino-bromure d’argent, image10.6x15.1cm=support. Collection Société française de photographie - Association de sauvegarde de l'oeuvre d'Albert Londe (coll. SFP/ASOAL). frSFP_0254im_EP_asoal_0316
- Analyse de l'éclair magnésique 10 séries de 12 chronophotographies (3,5x4,5), obtenues avec divers photopoudres, 1885. Tirage argentique, chronophotographies, image46.3x47cm / support48.3x64.9cm. frSFP_0254im_EP_0208
- Athlète en douze planches, 1893. Tirage argentique, chronophotographique, image6.x4.5cm / support10x9x1.4cm. frSFP_0254im_EP_0195
- "Les anaglyphes, objets impalpables dans l'espace, A. Leroux photograveur à Alger", 1893. Héliogravure, anaglyphe polychrome, image~13.5x~6.5cm / support32.6x25cm. frSFP_0111im_EP_0008
- "Les yeux trompeurs", 1909. Plaque de verre gélatino-bromure d’argent, image changeante à réseau, image17x12.4x0.4cm / montage24.1x17.1x1.3cm. frSFP_0859im_PP_0011
"Il vous avait manqué, le cinéma est de retour. Mais cette fois au musée. On vous raconte par la voix des commissaires l’histoire de ses débuts. Quand les premiers réalisateurs essayaient de capter la lumière, de concurrencer le temps et de mimer la vie…
Aucune rupture brusque ou révolution violente cependant, les esprits et les corps avaient été largement préparés. Les premières projections de « photographies animées » par les frères Lumière à Paris en 1895 sont en effet les dernières-nées d’une longue succession de dispositifs visuels et d’attractions (du panorama aux musées de cire, en passant par la morgue, les aquariums et les foires) qui trouve son apogée lors de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Issus d’une tradition de la circulation des images, ces premiers films, encore imparfaits, sont également les héritiers de multiples pratiques, artistiques ou scientifiques, savantes ou vulgaires. Nombreuses sont les propositions ou interrogations formulées par les artistes du XIXe siècle qui ont précédé leur avènement – au premier rang desquels le fantasme du « réalisme intégral » – que le cinéma prolonge, recycle, questionne, et bientôt dépasse. L’évidence de la mobilité du monde ou de l’écoulement du temps est interrogée et analysée au prisme de certains motifs culturels comme l’agitation de la ville ou le ressac perpétuel des vagues. En ce sens, Jean-Luc Godard eut raison de rappeler que le cinéma fut inventé par le XIXe siècle.
Ne cherchant pas à présenter une chronologie des inventions, l’exposition « Enfin le cinéma ! » est volontairement synchronique et thématique. Elle fait dialoguer la production cinématographique française des années 1895-1907 avec l’histoire des arts, depuis l’invention de la photographie aux premières années du XXe siècle, au fil de quelques grands sujets que sont la fascination pour le spectacle de la ville, la volonté d’enregistrer les rythmes de la nature, le désir de mise à l’épreuve et d’exhibition des corps, le rêve d’une réalité « augmentée » par la restitution de la couleur, du son et du relief ou par l’immersion, et enfin le goût pour l’histoire. Elle se conclut vers 1906-1907 alors que la durée des films s’allonge, les projections se sédentarisent dans des salles et les discours s’institutionnalisent. Le cinématographe devient le cinéma, à la fois lieu et loisir de masse.
L’exposition rassemble près de 300 œuvres, objets et films aussi bien anonymes que signés de noms bien connus du grand public, de Pierre Bonnard à Auguste Rodin en passant par Gustave Caillebotte, Loïe Fuller, Léon Gaumont, Jean Léon Gérôme, Alice Guy, Auguste et Louis Lumière, Jules Etienne Marey, Georges Méliès, Claude Monet, Berthe Morisot, Charles Pathé ou Henri Rivière."