L'exposition "Modernisme ou modernité. les photographes du cercle de Le Gray" tenue au Petit Palais du 3 octobre au 6 janvier 2013 a été l'occasion, pour la SFP de décrasser quelques un de ses incunables de la photographie prêtés pour l'évènement.
On ne fait pas cela au gant de crin ni au savon de Marseille comme vous pouvez le deviner. Le protocole de prêt de la SFP préconise le recours à un restaurateur photo spécialisé qui assure le dépoussiérage, le montage et parfois l'encadrement et le tout sur place pour éviter trop de mouvements aux oeuvres. Pour "Modernisme et modernité", c'est la restauratrice Elodie Texier qui a procédé à un "doux gommage polissant' des images de Le Gray, Cuvelier et Aguado . Les outils de la restauratrice sont simples, mais son geste est doux, régulier et exercé.
Et pour le plaisir : une bien agréable présentation de l'expo par sa commissaire : (cliquer sur l'image)
Et en souvenir : le communiqué de presse de l'expo :
Gustave Le Gray (1820-1884), le plus important photographe du Second
Empire, a initié à la photographie une génération d’amateurs provenant
de tous les milieux sociaux. Autour du maître, ces derniers ont inventé
une esthétique en rupture avec l'enseignement des Beaux-Arts. Ebauchant,
avec plus de 70 ans d’avance, le mouvement moderniste de l'entre-deux-guerres, ces photographes construisent des images qui surprennent par leur audace et leur perfection.
La
liste des élèves, aussi longue qu’hétéroclite, s’est étoffée depuis
l’importante rétrospective, que la Bibliothèque nationale de France a
consacrée à Le Gray, en 2002. De nouvelles œuvres ont surgi. Aux noms de
Le Secq, Nègre, Greene, Salzmann, il faut désormais ajouter ceux de
Bérenger, Delaunay, Du Manoir, et bien d’autres.
L’exposition
s’ouvre par une sélection d’œuvres du maître et l’évocation de son
atelier parisien, situé sur le chemin de ronde de la barrière de Clichy.
Une première partie explore les spécificités de l'Ecole et cerne les
pratiques communes au groupe : traitement du sujet, partis-pris dans la
composition, obsession de la géométrie, soin du tirage. Une seconde
partie met en valeur cinq auteurs majeurs, connus ou méconnus : Charles Nègre, Henri Le Secq, John B. Greene, Alphonse Delaunay et Adrien Tournachon.
L’œuvre
de ce dernier est une révélation puisque plusieurs de ses portraits,
très fameux pour certains, étaient jusqu’ici attribués à son frère,
Félix Nadar.
A travers la présentation de 160 épreuves, en grande partie inédites, l’exposition propose une nouvelle lecture des débuts de la photographie.